Potato cakes (galettes de pommes de terre irlandaises)

«Une cabane irlandaise ressemble en général à un monument antédiluvien ; le mari, la femme, les enfants, les vaches, les veaux, les cochons et le chien reposent sous le même toit, en parfaite amitié. Six jours par semaine, la famille vit de patates et de lait de beurre ; et le dimanche, au lieu du pudding, on se régale de lard et de légumes. Il est prouvé qu’un homme, sa femme et quatre enfants mangent trente-sept livres de patates par jour. On raconte une anecdote plaisante sur ce légume, dit au père :
 
«Quel moyen employez-vous donc ici pour avoir de si beaux enfants ?
 
Par Jésus, c’est la patate, Monsieur, répliqua l’homme des champs. Trois livres de bonne farine de pain. On dit que la patate a des vertus très propres à la fécondité ».
 
 
John Carr
 
 

Histoire de la pomme de terre en Irlande

 
Dans les campagnes, l’introduction de pomme de terre provoque un changement du régime paysan. Deux siècles plus tard, le tubercule nourrit un tiers de la populations de l’île.
 
 

Phytophtora infestans ou mildiou

Ce champignon aborde l’Europe en 1845. L’humidité du climat irlandais lui plaisant particulièrement, il entreprend de dévaster tous les champs de pommes de terre. Les propriétaires expulsent les paysans qui ne peuvent plus payer leur fermage. L’hiver très doux amorce un long cortège de morts de froid et de faim. Favorisés par la malnutrition, le scorbut, la dysenterie, le typhus et la tuberculose font des milliers de victimes. De 8,5 millions d’habitants en 1845, la population a chuté à 6,6 en 1851. La grande famine a tué plus d’un million d’Irlandais et déclenché une hémorragie vers les États-Unis. En 1911, l’île compte 4,4 millions d’habitants.
 
 
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Le conservatisme domine la première moitié du XXème siècle. Dans les campagnes, la plupart des familles continuent à baratter le beurre, cuire le pain tous les deux jours, tuer le cochon une fois l’an pour faire le plein de charcuterie. Les pommes de terre, le chou, le bacon et les saucisses figurent invariablement au menu. Biscuits, gâteaux, confitures, tout est fait maison.
 
Les années 1960 voient opérer un changement en profondeur. Les supermarchés fleurissent suscitant le plaisir d’acheter tout prêt. L’Irlande subit les influences des cuisines asiatique et italienne et les jeunes succombent aux fast-food, comme partout…
 
Depuis une vingtaine d’années une réaction s’amorce pour préserver les traditions et les produits du terroir. La nouvelle génération des fromages fermiers illustre cette tendance. Les chefs irlandais reconnaissent la qualité des ingrédients, renouvellent, raffinent et allège le répertoire traditionnel. En Irlande du Nord par l’association The taste of Ulster, réunit depuis 1990 des établissements s’engagent à composer leur menu à partir des meilleurs ingrédients locaux.
 

Potatoe cake/Potatoe bread

Bacon and fried eggs

Pour le bacon, le passer sous le gril du four des deux côtés (moins gras que sur la poêle)

Ingrédients pour 25 potato cakes
Temps : 35 à 40 minutes
450g de pommes de terre épluchés
130g de farine
½ c à café de sel
15g de beurre
Huile de tournesol
  • Faites cuire les pommes de terre dans une casserole d’eau froide.
  • Les égoutter et les dessécher les pommes terre sur le feu quelques minutes.
  • Les passer au moulin à légumes.
  • Ajoutez le beurre et le sel dans la purée. Incorporez peu à peu la farine afin d’obtenir une pâte homogène.
  • Farinez un plan de travail et étalez la pâte sur ½ cm d’épaisseur.
  • Avec un emporte-pièce de 5 cm de diamètre ou le bord d’un verre, découpez des cercles.
  • Dans une poêle huilée et sur feu doux, colorez les crêpes des deux côtés.
Servir les galettes chaudes avec du bacon et des œufs sur le plat.
 

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10 réflexions sur “Potato cakes (galettes de pommes de terre irlandaises)”

  1. Une recette que je m’empresse de noter.
    De mon côté aussi je n’arrive plus à trouver de la farine, même en magasin Bio.
    Il doit me rester 1/3 de paquet donc suffisant pour faire cette sympathique idée.
    Pas facile en ce moment de jongler avec nos courses.
    Agréable les récits sur la pomme de terre, avant moins de soucis une ou deux variétés et c’était bon en cuisine.
    Maintenant nous avons une telle diversité selon les recettes que l’on cuisine, mais est-ce bien utile ….
    Bonne après-midi à toi Hélène
    Marie

    • Ma très chère Marie,

      Merci pour ton commentaire. Plus de farine non plus, nous vivons sur mon stock. Vive la pommes de terre en période de confinement.

      Très belle journée.

      • Recette testée et approuvée, pour rester dans la phrase classique.
        Elles ont fait l’unanimité, bon pour l’instant uniquement sur mon époux et moi, mais je pense qu’en famille elles auront du succès.
        Vite faite et encore plus vite mangées, a refaire au plus tôt
        Merci à toi Hélène et bon confinement ….. jusqu’au 11
        Marie

  2. Du bacon et des œufs ! Une grosse envie de prendre un petit déjeuner à 6 h du soir !
    Pour la farine, j’ai vu qu’Ama…. en vendait. Ne l’ayant pas testé, je vous laisse libre d’essayer… ou pas..
    Je vous laisse, je vais planter du blé.

  3. Bonjour
    Je fais cette recette chaque fois qu’il me reste de la purée. J’ajoute farine, 1 oeuf et je fais cuire à la poêle. Mais je ne savais pas que je réalisais des pirates classiques . Nos petits enfants adorent ces gâteaux de pommes de terre. Bonne journée à tous.

  4. Bonsoir,
    Ma grand-mère italienne du nord nous faisait également ces galettes (polpette) avec les restes de purée. cuites à la poêle, nous les mangions saupoudrées de sucre, je les cuisine maintenant pour mes enfants et petits-enfants.

    • Bonjour Sylvie,

      On retrouve pas mal de plats similaires Outre-Manche. Les polpettes c’est aussi une tradition italienne. Sucrées en revanche, je ne connais pas.
      Belle fin de journée.

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